Face aux défis climatiques, économiques et structurels, la filière viticole française bénéficie en 2025 de plusieurs dispositifs de soutien. Ces aides, mises en place par l’État, les régions et l’Union européenne, visent à accompagner les exploitants dans leur transition, leur modernisation et leur résilience. Voici un tour d’horizon des principales aides disponibles cette année.
1. Fonds d’Urgence de 80 Millions d’Euros
En réponse aux difficultés rencontrées par les viticulteurs, notamment en raison des aléas climatiques et des tensions sur les marchés, le gouvernement a instauré un fonds d’urgence de 80 millions d’euros. Ce fonds est destiné à soutenir les exploitations en situation de trésorerie tendue. Les demandes sont instruites au niveau départemental, sous la responsabilité des préfets des bassins viticoles concernés.
2. Soutien aux Jeunes Viticulteurs : 9 Millions d’Euros Réalloués
Une enveloppe de 9 millions d’euros, initialement prévue pour l’arrachage de vignes, a été réaffectée pour soutenir les jeunes viticulteurs de moins de 40 ans, installés depuis moins de 5 ans, ayant subi des pertes significatives en 2024 ou confrontés à des difficultés financières. Cette aide vise à renforcer la pérennité des jeunes exploitations.
3. Programme d’Investissements Vitivinicoles 2025
FranceAgriMer pilote un programme d’investissements destiné à moderniser les entreprises vitivinicoles. Les aides varient selon la taille de l’entreprise :
- 30 % des dépenses éligibles pour les PME
- 15 % pour les entreprises de taille intermédiaire
- 7,5 % pour les grandes entreprises
Des bonifications de 5 points sont prévues pour les nouveaux installés ou les projets à caractère environnemental. Le dépôt des dossiers s’effectue via le téléservice « Viti-investissement » jusqu’au 26 mars 2025 à midi.
4. Prêts Bonifiés pour la Reconstitution de Trésorerie
Pour aider les exploitations à faire face à des baisses de chiffre d’affaires d’au moins 20 %, un dispositif de prêts bonifiés a été mis en place. Les prêts, d’une durée de 24 à 36 mois, bénéficient d’un taux d’intérêt réduit grâce à une bonification de l’État, ramenant le taux à 1,75 %, voire 1,5 % pour les jeunes agriculteurs. Les demandes peuvent être déposées jusqu’au 30 mai 2025.
5. Aides Régionales et Européennes
Certaines régions, comme le Grand Est, proposent des aides spécifiques via le programme IPAGE, cofinancé par le FEADER. Ces aides soutiennent l’acquisition d’agro-équipements visant à réduire l’impact environnemental et à encourager la diversification. La période de dépôt des dossiers s’étend jusqu’au 30 juin 2025.
L’année 2025 offre aux viticulteurs français un éventail d’aides pour surmonter les défis actuels et préparer l’avenir. Il est essentiel de se renseigner auprès des organismes compétents, tels que FranceAgriMer, les chambres d’agriculture ou les services régionaux, pour bénéficier de ces dispositifs.
En 2025, plusieurs dispositifs sont disponibles pour accompagner les viticulteurs français dans la création ou l’amélioration de leur présence en ligne. Ces aides, proposées par des structures publiques et régionales, visent à soutenir la transition numérique du secteur viticole. Voici un aperçu des principales opportunités :
Et concernant le domaine du numérique ?
1. Aide à l’investissement vitivinicole de FranceAgriMer
FranceAgriMer propose une aide à l’investissement destinée aux entreprises vitivinicoles, incluant la possibilité de financer l’acquisition de logiciels. Les dépenses éligibles comprennent notamment les logiciels nécessaires à la production et à la commercialisation des vins. Le taux d’aide est fixé à 30 % des dépenses éligibles pour les PME, avec des bonifications possibles pour les jeunes agriculteurs ou les projets à caractère environnemental. Les dossiers peuvent être déposés via le téléservice « Viti-investissement » jusqu’au 21 mars 2025 à midi.
2. Subventions régionales pour la transformation numérique
Certaines régions, telles que le Grand Est, offrent des subventions pour soutenir les projets de transition numérique des entreprises viticoles. Par exemple, une aide peut couvrir jusqu’à 40 % des investissements éligibles hors taxe, avec un plafond pouvant atteindre 12 000 €. Ces subventions peuvent financer la création de sites de vente en ligne ou l’acquisition de matériel informatique nécessaire à la transformation digitale.
3. Plateforme « Taste France » pour la visibilité à l’international
La plateforme « Taste France » permet aux viticulteurs de créer gratuitement une page internet de présentation de leur exploitation et de leurs produits, dans un format standardisé. Cette initiative vise à accroître la visibilité des vins français à l’international et à faciliter les contacts avec des acheteurs étrangers. Les producteurs peuvent y présenter jusqu’à 10 vins, et la promotion de la plateforme est assurée par les bureaux Business France à l’étranger.
4. Aides à la commercialisation pour les vignerons bio
Les vignerons engagés dans une démarche biologique peuvent bénéficier d’aides spécifiques pour la commercialisation de leurs produits. Ces aides peuvent couvrir des actions telles que la création de sites internet, la participation à des salons professionnels ou des campagnes de promotion.
La digitalisation est devenue un levier essentiel pour le développement des exploitations viticoles. Les dispositifs présentés offrent des opportunités significatives pour financer la création ou l’amélioration de sites internet, renforçant ainsi la visibilité et la compétitivité des vignerons sur les marchés nationaux et internationaux. Il est recommandé de se rapprocher des chambres d’agriculture, des conseils régionaux ou de FranceAgriMer pour obtenir des informations détaillées et un accompagnement dans les démarches.